Edition Atelier de l'agneau - 2002
Texte de Michel Valprémy
Couverture et frontispice d'Elisabeth Batard
Michel Valprémy poète français né en 1947, décédé le 4 septembre 2007. Il vivait entre sa ville à Bordeaux et sa campagne à Villegouge. Ancien danseur à l’opéra de Bordeaux, il enseigne la danse à l‘Amicale Laïque d'Eysines. Sa poésie, métaphorique, ample par ses images. parfois cruelle. vise à saisir certaines parts d’innommable dans le réel .
Extrait :
« Chandail des pavés gondole. L’enfant voit la mer ici (trois marches sont un rocher), ici, entre deux îles, l’église aux rideaux noirs, la blonde boulangerie. Les autos n’écrasent personne, elles toussent pour rire, pour saluer les cloches, les cercueils raides sur leurs tréteaux. Un PIGEON tout seul, puis quatre ou douze picorent les couronnes et fientent—plash, floc, splosh—au petit malheur (poêle, tonsures, bérets brossés, gerbes du jardin, gabardines teintes d’hier). Sous leur voile de deuil, les veuves qui m’ont touché la joue émiettent des croissants.»
Edition Atelier de l'agneau - 2002
Texte de Christophe Manon et Michel Valprémy
Couverture et frontispice, 60 exemplaires de luxe numérotés, rehaussées de lavis originaux - Elisabeth Batard (Cliquez ici)
Christophe Manon est un poète français né le 19 mars 1971 à Bordeaux. Il a publié de nombreux ouvrages de poésie. Il tente de placer son écriture au point de convergence de la pensée, du politique et du chant, dans ce qu’il appelle « lyrisme de masse ».
Extrait :
«Veiller encore, museau dans l’ombre, sève aux aguets. Prendre mousse, ainsi la pierre où se crispe le sang du moineau. Mamort m’attire dans les buissons mouillés, renifle mes purins aux pis gonflés,renifle mes branle-bas, mes équinoxes. Mon pouls oscille entre les gencives arrondies des falaises, entre les algues blondes et les duvets. Je porte mes orgues sur des civières gercées. Mes épluchures. Mes logiques en friche où germent l’univers et ses orgasmes rouges en expansion.» Michel Valprémy
«Jeunes filles au crachat, fleurs de larves et d’aiguilles. Mamort y est, toute, l ’embolie verte ; je couche dans le sillon, fosse commune, « avec les douces bêtes d’ abattoir.» Christophe Manon
Les petits crapauds du temps qui passe
Edition Atelier de l'Agneau - 2006
Texte de Michel Valprémy et de Jacques Izoard
Ce livre est accompagné de tirés-à-part d'Elisabeth Batard, tous numérotés et signés par les auteurs et l'artiste :
10 signets originaux (Cliquez ici)
50 linogravures / poèmes (Cliquez ici)
10 peintures originales / poèmes (Cliquez ici)
Jacques Delmotte, dit Jacques Izoard, né le 29 mai 1936 à Liège et mort le 19 juillet 2008 (à 72 ans) dans le quartier populaire de Sainte-Marguerite à Liège, est un poète et essayiste belge, plus spécifiquement liégeois. Son œuvre comporte une soixantaine de recueils de poésie, ainsi qu'un essai sur Andrée Chedid. Commencée de son vivant, la publication des trois volumes de ses oeuvres complètes a été menée par les éditions de la Différence de 2006 à 2011.
« La poésie d’Izoard se caractérise par une structure simple et épurée et par le souci de la sonorité des mots » Lionel Ray
Extrait :
« Mais l’enfance avait cours
depuis si longtemps !
Mais l’enfance arrive
jusqu’ici dans la chambre
où tu dors sans dormir
plein d’épouvante ! »
Jacques Izoard
« C'était matin de blé, matin rouge batteuse. C'était courroie trotte-souris sur le mur, ombre mécanique. Ta bouche édentée bise, souffle son marc, sa châtaigne, des mots qui portent chance, qui appellent le coq des nuits sans peur et sans reproche.» Michel Valprémy
Edition Elisamoni - 2013
Michel Valprémy, 9 textes.
Elisabeth Batard, 9 peintures.
Texte inédit de Michel Valpremy écrit peu de temps avant sa disparition en 2007 autour des oeuvres d'Elisabeth Batard (cliquez ici)
Extrait :
«Cœur blessé, fléché, rose que multiplie rose, chevrons et pastilles, tout est écrit sur la vitre, sur l’ardoise et le cahier de juillet. Souffler c’est rejouer, c’est commencer de commencer, souffler, gratter, tailler, gommer, user l’éponge. ll y a le glaïeul sur la vitre, sur l’ardoise et le cahier de juillet, il y a la patate qui est un rat, qui est une vieille ( on devine ) à barbe et à chicots, i| y a d’un seul geste la peur épineuse de l’orage, il y a les formules du mage et du voleur, le compte en plomb des misères, il y a des taches et des cloques, des trémas, des géométries comme des marelles, comme des prairies de pluie, il y a le reflet d’un ennui sans épaules, sans pain, sans vin, sans tabac et sans dard.» Michel Valprémy
Editions des Vanneaux - 2014
Anita J. Laulla, 9 textes
Elisabeth Batard, 9 peintures (cliquez ici)
Anita J. Laulla vit à Paris. Après des études littéraires et théâtrales, allers et retours dans l'univers du théâtre et de la danse. Nombreuses publications en revues ( en novembre 2012 dans la revue SECOUSSE, revue numérique.) Participe à des lectures publiques. A publié à I’ Atelier De l’Agneau : Les doigts de fée - 1996, Violettes, couteau - 1997, La folie la douceur - 2006, Le fil rouge ( photographies Anne Satire ) - 2007, Ni les loups, ni les chiens - 2009. A publié aux éditions Les Arêtes : Trouble - 2005 Cracheurs de feu - 2010. Théâtre : Soledad des lumières ( inédit) Son dernier livre : L' Origine de la danse.
Extrait :
«Un soleil éclatant de soleil, éclatant de jour sur les habits, la lumière dans les yeux, comme à travers la brume le pont, le village, le chemin en poussière, les pas, le bruit doux de rivière, cette pierre jetée tantôt contre le mur, tantôt contre le ciel, au fond du puits, le miroir, les voix, le surgissement, à marcher en plein champ, poussés sur les routes, chargés, couverts de poudre jaune, leurs poids de tissus, mains nouées, dénouées, et ruisselants de fatigue, éclatants de pluie, les yeux, les visages, et l’ombre, le carreau de marelle, les enfants, à les revoir jouer dans les ruelles, ils marchent à quitter la maison, à quitter le pays, la longue file et l’ombre, la route qui tourne, en s’effaçant au loin la route qui se dessine. (1ère image)» Anita J. Laulla
Editions des Vanneaux - 2017
Cécile Odartchenko, 9 textes
Elisabeth Batard, 9 peintures (cliquez ici)
Née à Courbevoie en 1935, Cécile Odartchenko est écrivaine et éditrice française aux éditions des Vanneaux. Elle vit et travaille à Bordeaux depuis 2013 où elle a ouvert la Galerie Première Ligne ( librairie de poésie / galerie d'art )
Extrait :
«Une invitation encore, invocation/évocation. Dialogue peut-être suggéré. Il advient. Quand d‘un côté le tableau iroquois, rouge et bleu, et de l'autre les deux silences bleu, le sombre (le père), le clair (le fils), c'est la simplicité d‘une retraite toujours possible. « Les contraires absous dans l‘offrande ». Les deux silences de chair et de ciel, soutenus par le socle de l'intériorité réfléchissante, nous arrivent comme des animaux, des tourbillons en marche, des passages forcés par la présence massive de ce qu'il y a à dire et qui s'exprime en s'accaparant la lumière, les volumes, les reflets, annonce de tempête, de feuilles mortes comme soulevées du sol, il y a de l'ouragan dans l'air...» Cécile Odartchenko